
Un petit conseil pour les futures entrepreneuses? (Celui que tu aurais aimé recevoir / le meilleur que tu as reçu.)
Quand on est entrepreneuse, surtout dans les premiers mois voire années, il y a tant de choses avec
lesquelles nous devons jongler et tant de choses à apprendre. Cela demande vraiment d’être « multi-
casquettes » et requiert beaucoup d’énergie. Si en plus on est maman, qui plus est de jeunes enfants
et qu’on a envie de rester présente pour eux, la fameuse ‘charge mentale’ et émotionnelle peut à
certains moments être très forte, il faut le savoir.
Je pense qu’en plus de cela, de nombreuses femmes se mettent la barre haut et encore plus quand le
projet que l’on porte a pour but de participer à un monde meilleur et défend nos valeurs les plus
profondes.
Avec les quelques mois de recul sur mon projet (qui en plus se sont déroulés dans un contexte Covid
incertain et compliqué), le conseil que j’ai vraiment envie de partager à toutes les femmes qui
veulent lancer leur activité est de se préserver avant tout en tant que personne, prendre soin de soi,
s’écouter et faire des pauses régulières hors de la course parfois effrénée au succès de son projet.
Votre meilleur atout, c’est vous.
Et surtout, suivez votre cœur, si vous sentez que c’est juste, si vous sentez que vous avez une valeur
ajoutée pour résoudre un problème de société, si vous avez du savoir-faire, des compétences que
vous avez envie d’offrir et d’enrichir, allez-y ! Le monde a besoin de gens qui osent suivre leur
cœur…sans oublier leur esprit et leur corps.
Peux-tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton activité ?
Hello ! Moi c’est Gwendoline. J’ai 36 ans, j’habite à Ottignies et je suis maman de deux jeunes
enfants. Depuis toujours passionnée par la beauté de la nature, mon diplôme de bio-ingénieur en
poche, j’ai d’abord travaillé pendant une dizaine d’années autour des thématiques
environnementales, en entreprise et en ONG.
Puis, en 2019, j’ai ressenti le besoin de développer mon propre projet, à impact local positif et bien
sûr orienté biodiversité. C’est tout naturellement que je me suis orientée vers les fleurs, symboles
ultimes de la beauté de la nature ! Et qui pourtant, dans la majorité des cas, sont cultivées en
détruisant la nature et parfois dans des conditions éthiques déplorables, à l’autre bout de la planète.
Agir sur cette thématique tout en faisant profiter les personnes de ma région de la beauté de fleurs
locales, écologiques et de saison est l’objectif de mon projet « Il Était Une Fleur », officiellement
lancé à l’été 2020.
J’ai aussi à cœur de participer à la création et au soutien d’une économie locale de qualité,
respectueuse des personnes et de notre belle planète. J’adore nouer des partenariats avec des
acteurs locaux qui sont dans la même mouvance, dont Grasphopper. Cela nous renforce
mutuellement et je suis persuadée de la force du collectif pour faire bouger les lignes !
Je cultive moi-même les fleurs qui se retrouvent dans mes bouquets (mon champ est à l’Axis Parc à
Mont-Saint-Guibert), et je fais aussi appel aux fleurs d’éco-floricultrices partenaires qui partagent
mes valeurs. Et avec ces fleurs locales et de saison rares, je propose des bouquets uniques et
champêtres pour les entreprises et particuliers, en circuit court et proche de mon champ.
Vous l’aurez compris, avec « Il Était Une Fleur », j’ai envie de vous offrir plus que des bouquets de
fleurs, j’ai envie de vous offrir des bouquets pleins de belles histoires de beauté de la nature, de
protection de la biodiversité, d’économie locale pleine de sens et d’éco-floricultrices passionnées qui
cultivent leurs fleurs avec amour et respect de la nature.
Vous pourrez retrouver tous les détails de mon projet sur www.iletaitunefleur.be; n’hésitez pas à
vous inscrire à la newsletter pour être informé.e de la nouvelle saison des fleurs !
Quels ont été le.s plus gros challenge.s que tu as rencontré sur ton parcours? As-tu ressenti ou fais face à des obstacles/préjugés, étant Femme?
Je n’ai ressenti aucun préjugé ou obstacle du fait d’être Femme. Il y a une grande ouverture à
l’entreprenariat actuellement, que je ressens particulièrement fort en Brabant wallon. Les gros
challenges sont plutôt internes au porteur ou à la porteuse de projet. Oser se lancer, affronter
certaines craintes, déconstruire des idées reçues sur le monde du travail, sur l’argent à gagner, oser
se dévoiler car souvent, son projet, c’est une grande part de soi-même. Ce que je conseille c’est de se
faire accompagner pour surmonter cela. Sur mon site je reprends les formations par lesquelles je suis
passées, qui ont été précieuses. Il en existe beaucoup, l’entreprenariat a la cote et le secteur bouge !
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